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Une remise à l’équilibre, vite

Parmi les urgences de crise le Gouvernement doit inscrire l’équilibre financier et solidaire de la Sécurité sociale. Il revendique la programmation dans le temps de son action réformatrice mais l’alourdissement de la dette sociale a trop duré. Différer les recettes d’équilibre c’est saper la confiance dans une Sécu durable.

Certes, le chômage à son apogée, la dette record, la croissance en panne … il faut agir sur tous les fronts. Mais c’est la cohésion républicaine et l’avenir de la jeunesse qui sont en jeu si les déficits de demain s’ajoutent à ceux d’hier. Bien plus encore que de courage politique, c’est de devoir républicain qu’il s’agit.

Différer c’est exposer la dette de la Sécu au risque spéculatif sur les taux d’intérêt, c’est gager dix ans et plus d’avenir pour apurer son remboursement, c’est débuter le quinquennat par du déficit nouveau. Nous savons les arbitrages difficiles entre soutien de la consommation, de la compétitivité et prélèvements indispensables à l’action publique et à la solidarité. Repousser l’augmentation de la CSG c’est préférer l’allongement de la CRDS. Il est aussi nécessaire d’ajuster les recettes que de remettre en cause les dépenses sans garantie de qualité (dépassements d’honoraires), sans garantie de sécurité (évaluation des prescriptions cf.Mediator), sans garantie d’égalité (inégalités territoriales des médecins conventionnés).

Jean-Michel LAXALT

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