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La santé entre crise et progrès

L’OCDE publie son Panorama de la santé 2013. Les indicateurs nombreux et détaillés – pour autant que les comparaisons entre pays soient toujours valides- sont précédés d’un éditorial qui met en exergue que « la plupart des pays de l’OCDE ont réduit les dépenses de santé », « la crise a eu des effets contrastés sur les indicateurs de santé ». Ainsi, « depuis 2008 la progression des dépenses de santé s’est considérablement ralentie … les pays ont entrepris de diminuer les prix des biens et services financés publiquement … les patients doivent maintenant assumer une plus grande part des dépenses de santé dans plusieurs pays de l’OCDE ». Si la crise « ne semble pas avoir eu jusqu’à maintenant un impact majeur sur la santé, …néanmoins la direction des publiques prises dans certains pays soulève des inquiétudes … la réduction de l’offre de services de santé et les changements dans les modes de financement des services ont également eu des répercussions sur l’accès aux soins ». L’analyse de l’OCDE conclut à la nécessité de passer à « un système fondé sur une productivité et une viabilité budgétaire plus grandes ».

Des pays sont frappés par la crise : la Grèce où les dépenses de santé par habitant ont chuté de 11%, l’Irlande, le Portugal …D’importants gains de longévité pour des pays émergents tels le Brésil, la Chine, l’Indonésie et l’Inde. Une tendance régressive en Russie depuis les années 90 et toujours de grandes inégalités aux Etats-Unis où l’espérance de vie est passée sous la moyenne OCDE.

Il y a certes des aspects nationaux, culturels, qui distinguent les pays, mais il ressort que le plus préjudiciable est l’absence de politique publique nationale, d’ambition égalitaire pour la population, d’organisation ou de réglementation du système de santé. Or la santé de la population est un indicateur sûr de la santé d’une société.

Jean-Michel LAXALT
Président de l’Institut Montparnasse

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