Les entretiens de l’IM : Dominique Mahé et Flora Bernard

Dominique Mahé Dominique Mahé est président de MAIF, président de MAIF Vie et de France Active Garantie. Ancien professeur de lettres et d’histoire géographie, milite depuis près de trente ans au sein de la mutuelle. Il a, entre autres, occupé les fonctions de Président Directeur Général de Camif Habitat, président de MAIF Solutions financières, administrateur […]

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Dominique Mahé

Dominique Mahé est président de MAIF, président de MAIF Vie et de France Active Garantie. Ancien professeur de lettres et d’histoire géographie, milite depuis près de trente ans au sein de la mutuelle. Il a, entre autres, occupé les fonctions de Président Directeur Général de Camif Habitat, président de MAIF Solutions financières, administrateur du Groupe et des filiales Filia-MAIF et Parnasse-MAIF, administrateur de Socram Banque et de SFEREN. Depuis son arrivée à la Direction Générale de la MAIF en 2001 en tant qu’administrateur délégué, Dominique Mahé a joué un rôle de premier plan dans la transformation du réseau, la refonte de l’assurance habitation et l’évolution de réseau militant.

Flora Bernard

Diplôme de sociologie en poche (London School of Economics), Flora passe 15 années au service des organisations dans le domaine du développement durable (Ernst&Young, BeCitizen, SUEZ, en France, en Angleterre, en Inde). En 2013, elle co-fonde Thaé avec Marion Genaivre pour aider les entreprises et les personnes à se reconnecter au sens profond de leur action. Elle oeuvre pour que la responsabilité sociale, sociétale et environnementale des entreprises ne soit pas seulement une charge, mais une force pour construire un monde plus juste et plus conscient.

 

Les entretiens de l'IM

Les entretiens de l'IM (Institut Montparnasse) ont pour but de donner la parole à un acteur du monde mutualiste, ou plus largement de l'ESS afin d'avoir un panorama de notre actualité. Dominique Mahé, Président de la MAIF et Flora Bernard, philosophe et cofondatrice de l’agence Thaé, s’expriment sur les éléments qui caractérisent le fonctionnement démocratique dans les institutions relevant de l’ESS. Ils resituent ce fonctionnement dans le contexte de la loi Pacte.

Dominique Mahé pouvez-vous nous rappeler quel est le fonctionnement
de la MAIF ?

La MAIF c’est une longue histoire commencée en 1934 initialement dans un format de démocratie directe et puis en 2001, nous avons adopté un fonctionnement de démocratie représentative.

Ça veut dire que nous sollicitons tous les 3 ans nos sociétaires pour qu’ils désignent leurs représentants à l’Assemblée Générale. Aujourd’hui celle-ci est constituée d’à peu près 700 élus et est par conséquent représentative des sociétaires, qui par le vote, expriment leur point de vue.

Je ne vais pas entrer ici dans les modalités plus précises mais nous avons un fonctionnement par zones territoriales et au sein de celles-ci, des groupements de tailles variables où les sociétaires désignent un nombre d’élus en conséquence.

Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez changé de façon de faire il y a 20 ans ?

Nous étions dans l’impossibilité de réunir une Assemblée Générale extraordinaire. Puisque, selon la réglementation, qui n’a pas changé depuis, pour former une Assemblée Générale extraordinaire nous devons réunir 2/3 des sociétaires – présents ou représentés.

Or ils étaient déjà à l’époque plus de 2 millions (3 millions aujourd’hui), il était donc impossible de les réunir. Avec la démocratie représentative cet obstacle tombe et nous pouvons fonctionner normalement, notamment dans une période, et ce depuis 20 ans, où les réformes et les évolutions de gouvernance ont été ont été nombreuses et importantes.

Que penser de ce modèle de ce fonctionnement ?

Dans le monde de la Mutualité être « sociétaire » cela veut dire qu’on décide d’adhérer librement à une mutuelle et qu’on y reste fidèle en règle générale.

Mais être sociétaire c’est aussi acter d’un engagement, un engagement plus ou moins vif, plus ou moins fort, plus ou moins proche de la gouvernance de la mutuelle. Et le premier acte de l’engagement – au-delà de la fidélité d’assurer et de la satisfaction que l’on peut retirer de sa mutuelle d’assurance – c’est de s’exprimer par le vote ou d’être soi-même candidat à l’élection pour représenter la collectivité des sociétaires.

Cela fonctionne plutôt bien.

Cela étant dit – et je vais être très transparent – il faut regarder objectivement, dans le contexte général de la vision que le citoyen a de la démocratie particulièrement en politique, si aujourd’hui nous n’avons pas atteint un certain seuil, particulièrement au regard de la participation. Je pense que c’est important au stade où en est notre échange de donner un pourcentage. Aujourd’hui, et ce depuis 2 ou 3 ans, nous sommes à un niveau de participation des sociétaires d’un peu plus de 20%. Cela veut dire qu’un sociétaire sur 5 vote.

Ce qui est un bon score quand on regarde la Mutualité en général car la moyenne se situe autour de 15% mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de ce pourcentage.

MAIF, (Mutuelle assurance des instituteurs de France) protège ses sociétaires depuis 88 ans.

Ce qui veut dire que même dans la communauté des adhérents de la MAIF il faut aujourd’hui réexpliquer les choses ? Comment communiquez-vous sur ces
éléments démocratiques auprès de vos adhérents ?

Nous informons nos sociétaires via des médias essentiellement digitaux qu’ils seront appelés à s’exprimer par le vote, et ce tous les trois ans.
Cependant, je crois que ce temps de l’élection a une autre vertu. Il permet de mobiliser le corps social de la MAIF : le sociétaire est contacté par la personne avec qui il est en relation (pour la gestion d’un sinistre, pour une déclaration quelconque, pour acter d’un nouveau contrat, …) et qui lui rappelle que, s’il le souhaite, il peut s’exprimer et désigner ses représentants.
Il y a une véritable mobilisation de l’entreprise, en janvier-février, lors de ce temps des élections.

À la MAIF, il n’y a pas d’actionnaires mais des sociétaires qui siègent chaque année aux assemblées générales. Pour les élire, l’ensemble des sociétaires MAIF est sollicité, par tiers, tous les 3 ans.

Les jeunes sont mobilisés autour de ces questions d’économie sociale et
solidaire, la période n’est-elle pas propice pour reformuler ces valeurs et les rendre plus visibles auprès des jeunes ?

Les temps que nous vivons contribuent me semble-t-il à prouver que les valeurs et surtout la façon d’agir des entreprises de l’économie sociale sont porteuses.

Si cela résonne particulièrement chez les jeunes générations c’est cependant transgénérationnel : il y a un besoin de donner du sens dans ses actes d’achat et dans son travail.
Des enquêtes assez nombreuses ont été réalisées sur les motivations qui poussent les jeunes à s’engager dans une entreprise.
Il y a des exigences nouvelles qui ne tournent plus uniquement autour de la rétribution mais incluent de travailler pour des entreprises où le sens de l’intérêt général et du bien commun est développé.

Je crois que c’est un mouvement extrêmement exigeant pour l’avenir. Et l’économie sociale depuis longtemps, que ce soient les mutuelles, les coopératives, le monde associatif ou les fondations, est particulièrement à même de s’inscrire voire de donner l’exemple dans ce mouvement.

Quelle est l’organisation de la MAIF, et peut-elle constituer un levier pour remobiliser les sociétaires ?

Nous sommes une entreprise
« domestique » cela veut dire que l’ensemble de nos plus de 8000 salariés exercent sur le territoire national, en métropole et dans les collectivités d’outremer.

Nous avons dans chaque département des agences, des délégations, des centres de gestion des sinistres, des centres de relations téléphoniques.
Or être sociétaire et militant c’est exprimer non seulement l’envie d’être servi par sa mutuelle mais de la servir et servir la mutuelle c’est aussi servir les autres.

Cet ancrage territorial, cette proximité que nous développons avec nos sociétaires est incontestablement un atout de fidélité, de développement du sentiment d’appartenance et d’engagement des sociétaires pour désigner leurs représentants par le vote voire pour être élus eux-mêmes.

Flora Bernard vous rencontrez et conseillez de nombreuses entreprises quel est votre point de vue sur ce qui vient d’être dit ?

Cela vient questionner le rôle politique de l’entreprise. Quand je dis politique je l’entends au sens de Polis en grec qui veut dire « cité ».

Le rôle joué par l’entreprise dans la société, c’est un sujet d’actualité. Même si l’interrogation n’est pas récente, l’intérêt majeur pour le sujet, lui l’est. On le voit d’ailleurs avec la loi Pacte qui demande aux entreprises de prendre davantage en compte leur rôle social, sociétal et environnemental.

Avant d’être philosophe en entreprise j’ai travaillé pendant 15 ans dans le domaine du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises. En 1997 quand j’ai commencé à travailler, les entreprises s’y intéressaient surtout pour des questions de gestion de risques, elles ne se questionnaient pas vraiment sur leur rôle social.

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire, elles, ont été fondées sur un projet social, sur l’idée qu’elles ont un rôle à jouer dans la société, cela prime sur la réalisation des profits.

La question que je trouve intéressante et que l’on peut se poser, c’est de savoir si le fait que la démarche de responsabilité sociale est sincère ou opportuniste – comme on pourrait le constater chez certaines entreprises – change quelque chose. Le secteur de la Mutualité peut aussi s’interroger sur la différence que ses entreprises apportent dans la société. Dominique Mahé a mentionné la démocratie : comment on décide, comment on prend des décisions, comment on fait participer les sociétaires.

Il y en a d’autres qu’on pourra aborder tout à l’heure sur la notion de travail notamment.

Thaé, agence de philosophie

Dominique Mahé voulez-vous réagir sur cette question de la sincérité ou non de la mission sociale et politique des entreprises indiquée par la loi Pacte ?

Je souscris tout à fait aux propos de Flora Bernard.

D’ailleurs, depuis 2020, et nous en avions pris la décision en Assemblée Générale, nous sommes « entreprise à mission ».

Nous avons choisi de nous inscrire dans la loi Pacte parce que nous considérons qu’aujourd’hui et encore plus demain, le rôle des entreprises ne doit pas se limiter à l’objet social classique codifié – même si ce code a évolué. Une entreprise ne doit plus se contenter de produire des biens et des services n’importe comment et à n’importe quel prix.

Nous avons la conviction à la MAIF qu’il va y avoir une révolution importante, conséquente, exigeante pour les entreprises, celle de l’impact. Dit autrement, demain une entreprise ne pourra plus agir sur le cœur de son activité sans être attentive et active sur la préservation du bien commun – que ce soit sur le plan environnemental ou sociétal – et les conditions sociales d’exercice de l’activité seront, elles aussi, déterminantes.

Nous sommes également certains que les consommateurs, les clients, les sociétaires seront extrêmement attentifs à la façon de faire de l’entreprise à laquelle ils vont se référer. Incontestablement les entreprises de l’économie sociale et solidaire, les mutuelles ou les coopératives particulièrement, ont des atouts conséquents pour être à ces rendez-vous.

Flora Bernard vous qui travaillez avec différentes formes d’entreprise, que vous inspirent ces propos de Dominique Mahé ?

Je me demande si le fait d’être devenue entreprise à mission a vraiment changé quelque chose pour la MAIF parce que c’était déjà dans son ADN.

J’ai l’impression que dans ces entreprises il y avait déjà quelque chose de l’ordre d’une mission sociale et sociétale au fondement même. Peut-être, pour elle, est-ce une manière de l’annoncer plus globalement.

Aujourd’hui la Mutualité est positionnée sur le projet social, c’est-à-dire l’impact de l’entreprise dans la société, et sur la gouvernance, comme Dominique Mahé vient de l’exprimer, mais je pense qu’il y a un troisième sujet, évoqué tout à l’heure, la question du sens au travail et qui relève de l’organisation du travail.

Et c’est à explorer parce que j’ai le sentiment que la démocratie n’est pas vraiment entrée dans l’entreprise.

Quand je dis « entreprise » je veux dire dans la manière de travailler, dans le management.

Je pense qu’il y a un vrai rôle à prendre pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire pour refonder le travail. Il y a une énorme crise de sens, on l’a évoqué tout à l’heure avec les jeunes mais je ne pense pas non plus que ce soit un phénomène générationnel : nous avons tous envie que ce temps passé au travail soit du temps contribuant à une mission utile pour quelque chose qui nous dépasse.

Dominique Mahé, est-ce un point de progression pour la MAIF ? Cela fait-il partie des domaines dans lesquels il y a encore à explorer et à progresser ?

Si je rebondis sur les propos de Flora concernant le management, et sans prétention d’exemplarité, depuis une dizaine d’années nous avons mis en place à la MAIF « le management par la confiance » : nous faisons en sorte que les équipes et les collaborateurs soient le plus autonomes et le plus responsabilisés possible dans leur activité professionnelle.

Cela se traduit par exemple dans la relation avec les sociétaires par l’absence d’objectifs de nature commerciale, il n’y a pas de commission au contrat vendu, il n’y a pas de script standardisé, nous faisons confiance. Dans cette dimension d’autonomie, il y a la conviction que lorsque quelqu’un arrive au travail il ne laisse pas son intelligence à la porte de l’usine ou de la mutuelle. Dans ce domaine nous avons incontestablement marqué des points. Et en retour notre relation clients, notre relation sociétaires, est particulièrement fluide comme en témoignent les différents prix décernés pour notre relation clients.

À l’origine, il y a la symétrie des attentions, cela veut dire que l’attention et la reconnaissance demandées aux collaborateurs à l’égard des sociétaires est reflétée en miroir par le management de l’entreprise et particulièrement par les managers de proximité.

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Est-ce une constante ou une attention que vous relevez dans les organisations relevant de l’ESS que vous accompagnez ?

Dans les entreprises de l’économie sociale et solidaire il y a une réflexion en cours.

Mais ce n’est pas parce que vous êtes une entreprise de l’économie sociale et solidaire que forcément vous avez intégré toutes les notions que vient d’évoquer Dominique Mahé. 

Il y a encore beaucoup d’entreprises qui sont gouvernées à l’ancienne, très hiérarchiques, où le management par la confiance n’est pas si évident parce que cela suppose, comme vous venez de le dire, une certaine conception de l’être humain. Est-ce que l’être humain arrive au travail avec son intelligence, avec sa capacité à agir ou doit-il être « contrôlé et dirigé » pour pouvoir bien travailler ? 

Deux conceptions complètement différentes qui viennent questionner notre rapport aux autres et au travail de manière assez profonde. Je pense que les entreprises de l’économie sociale et solidaire ont encore des efforts à faire, qu’elles ont un vrai positionnement à avoir car elles sont là pour réfléchir à ce que faire société veut dire, à ce qu’est le bien commun, les biens communs. 

Or le travail est un bien commun et cela mériterait d’être un peu plus creusé et réfléchi.

Dominique Mahé, communique-t-on suffisamment sur ce qui se fait au sein de ces structures relevant de L’ESS ?

Je pense que l’ESS souffre d’une discrétion excessive même si c’est un petit peu moins vrai aujourd’hui : le monde coopératif s’exprime de plus en plus et la Mutualité aussi. 

Or il y a tellement de choses à dire notamment sur la logique du long terme qui fait l’ESS. Nous n’avons pas l’obsession dans les mutuelles d’assurance, dans les coopératives, de la rétribution de la rémunération des actionnaires à très court terme. Nous regardons sur le temps long ce qui ne nous empêche pas d’être réactifs ou proactifs, mais nous n’avons pas cette hantise des résultats trimestriels, de la pression de l’actionnaire, etc.

C’est un atout majeur qui se traduit par le corpus de valeurs que nous mettons en œuvre. Je rebondis sur la question de Flora Bernard, quel est l’intérêt d’être une entreprise à mission quand on est de l’Économie Sociale et Solidaire comme l’est la MAIF ? Nous ajoutons un degré d’exigence supplémentaire dans la proximité que nous devons avoir avec l’impact positif de l’entreprise. Nous prenons des engagements publics, évaluables, mesurables, opposables. 

Cela s’est traduit très concrètement pour la MAIF par la mise en place d’un comité de mission, organe indépendant de la gouvernance de  l’entreprise, qui suit, challenge, conseille les objectifs de l’entreprise et leurs avancées.

C’est aussi un élément de communication supplémentaire ?

C’est un élément de communication supplémentaire mais qui s’appuie sur les preuves.

Nous rejoignons donc la sincérité de l’engagement.

Je suis partisane de faire d’abord et communiquer ensuite plutôt.
Ensuite pourquoi communiquer ? 

Je trouve que c’est intéressant de se poser la question. 

Pour se faire valoir ? Pour attirer des nouveaux talents, les jeunes ? 

Car il y a un problème de recrutement en ce moment, énormément d’entreprises ont du mal à recruter et je reviens à cette question de sens dont nous parlions tout à l’heure.

Donc communiquer pourrait servir à dire aux candidats que l’entreprise offre le sens qu’ils recherchent.

Et peut être aussi aux adhérents de rappeler les valeurs des entreprises auxquelles ils adhèrent. Dominique Mahé êtes-vous confiant dans l’avenir pour l’ESS ?

Je suis particulièrement confiant dans le devenir de l’économie sociale et
solidaire parce que les temps lui sont favorables au regard de ce que nous avons dit de la recherche de sens, de l’expression de valeur démontrée par la preuve. 
Car si la preuve dans l’activité ne suit pas cela devient très rapidement inutile et dangereux. Le temps est venu effectivement pour que ces valeurs portées par l’ESS s’expriment véritablement dans le monde économique, auprès des jeunes générations mais pas seulement. 

Il y a ces exigences croisées dans les actes d'achat et la recherche de services avec des exigences qui s'appellent l'environnement, le sociétal, le modèle social d'une façon générale. Et l'économie sociale, pour me répéter, a ces atouts au cœur de son modèle.
Dominique Mahé
Président de la MAIF

Flora Bernard, une conclusion ?

La conclusion va rejoindre l’introduction. 

Je voudrais juste revenir sur ce rôle politique de l’entreprise. Milton Friedman disait dans les années 70 que le seul rôle de l’entreprise était de produire des bénéfices pour des actionnaires, aujourd’hui je pense que le temps est venu du rôle politique de l’entreprise. Le sujet ce ne sont pas les bénéfices, c’est comment ces bénéfices sont créés et comment ils sont distribués et, ça, c’est la responsabilité sociale et environnementale.

Et, il me semble important qu’aujourd’hui les entreprises de l’ESS communiquent sur cette responsabilité, car le politique ne le fait pas.

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