Editorial

Nous traversons une crise d’ampleur inédite. Celle-ci bouscule nos modes de vie et nous oblige à remettre en question notre façon de consommer, de travailler, de nous déplacer, de produire. Elle met en évidence la dégradation du système de santé. Elle met en lumière l’importance des services publics, de la protection sociale ainsi que de toutes les structures chargées de maintenir la cohésion sociale pourtant malmenées par les politiques publiques depuis de nombreuses années. Elle a agi comme un révélateur notamment quant à la nécessité de reconsidérer l’échelle des salaires pour certains métiers, souvent déconsidérés mais apparus comme clairement indispensables au bon fonctionnement de notre pays. Les enjeux sont désormais clairement identifiés ; ils sont économiques, mais surtout environnementaux, sociaux, juridiques et démocratiques.

Au coeur de la réflexion et des changements qui doivent s’opérer, les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont fortes d’une histoire de plus d’un siècle. Elles ont montré leur utilité durant cette période. Chaque jour, elles font la démonstration qu’elles sont plus que jamais porteuses de solutions pour faire évoluer de façon significative notre modèle de société. Tout en combinant performance économique, utilité sociale et souci environnemental, elles concourent au maintien du lien social par leur ancrage dans les territoires. Grâce à leurs organisations, elles développent une activité socialement responsable avec l’humain en son cœur, une lucrativité limitée conjuguée à une volonté démocratique affirmée. Par ailleurs, l’agilité des entreprises de l’ESS leur permet d’être source d’innovation sociale au plus près des besoins de nos concitoyens.

Pour assurer la transition du modèle de société, pour répondre au enjeux de la société de demain, pour faire face à la complexité de leur environnement, les entreprises de l’ESS ont besoin de dirigeants formés en capacité d’accompagner les évolutions d’un monde en mutation.

C’est l’ambition que s’est fixée l’Institut Montparnasse : accompagner les dirigeants des entreprises de l’ESS dans leurs réflexions tout en leur permettant d’élargir leurs horizons mais aussi en interrogeant le sens et la raison d’être de leurs activités.

Pour 2020, l’Institut Montparnasse renouvelle sa détermination envers la “culture de la coopération”. En effet, cette année est marquée par l’arrivée au sein de l’Institut Montparnasse ,de Michel Fougère, chargé du Développement des compétences des Administrateurs au sein de la MAIF, et de Florian Betton, stagiaire en formation “Master de Management et des Gestion de l’Économie Sociale et Solidaire”. Leur arrivée permettra de mettre en œuvre les différentes actions à engager par l’Institut Montparnasse au niveau national, européen et international.
La feuille de route de l’Institut Montparnasse comporte 3 axes :

Le premier axe sera celui du développement des compétences des dirigeants, membres des Conseils d’administration et des comités de direction. L’ambition de créer la première école de formation de l’économie sociale et solidaire va se concrétiser par une offre spécifiquement adaptée aux univers mutualistes, coopératifs et associatifs.
En développant un large catalogue de formations (sessions à distance et en présentiel, en inter-entreprises ou sur mesure, des voyages d’études, des partenariats avec des Universités…) couvrant 6 domaines de compétences essentielles (stratégie, postures et comportements, fondamentaux des sciences de gestion, singularité de sa mission, comprendre le monde qui nous entoure, devenir dirigeant), l’Institut Montparnasse souhaite accompagner très activement les dirigeants d’aujourd’hui et de demain, avec une offre innovante et unique sur le marché de la formation, car spécifique à l’identité et aux missions de l’ESS

Le deuxième axe sera celui de la communication. Alors que le monde vit des changements majeurs, l’Institut Montparnasse proposera des contenus. L’Institut se veut être une “caisse de résonance” du monde mutualiste, mettant en exergue les réponses à des besoins nouveaux, en s’appuyant notamment sur l’expertise de son conseil scientifique.

Le troisième axe sera celui de la coopération. Persuadés que la coopération est une réponse aux inégalités, l’Institut Montparnasse a engagé une dynamique internationale de long terme travail, en Afrique et au Moyen-Orient, avec des acteurs locaux en vu de diffuser son expérience et ses compétences en matière de formation.


L’Institut Montparnasse veut faire la preuve de la capacité de la mutualité à faire société.

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